Re: références de composants

Nicolas Boullis wrote:

Bonsoir, > > Il y a une question que je me pose depuis quelques temps, et que je > n'avais jamais osé poser... (C'est un peu hors-charte, je vous prie de > m'en excuser.) > > Il existe de nombreux composants électroniques qui existent sous la > même référence chez plusieurs fabricants. > Il me semble avoir lu quelque part que les transistors 2N.... (ainsi > que les diodes 1N....) suivaient une norme américaine, alors que les > transistors BC..., BD..., BF... suivaient une norme européenne. Est-ce > exact ? > Est-il possible d'avoir accès (gratuitement ?) à ces normes ? > Contiennent-elles des datasheets officielles qui donnent les > caractéristiques que doit avoir un transistor pour avoir le droit > d'arborer une référence ? > > Qu'en est-il des autres composants... Je pense par exemple aux > célèbres 555 (timer) et 741 (AO), ou a des transistors comme les > MJE15009 ou IRF840. Est-ce que les fabriquants repompent sans > vergogne les composants et les références d'autres fabriquants ? Ils > ne s'attaquent jamais (en contrefaçon) ? > > > Nicolas

Bonjour,

Il n'y a pas de normes. Les seules normes qui existent dans ce domaine sont les appellations des boitiers.Sinon il y a qq usages, maispas toujours respectés. L'appellation premiere vient du premier fabriquant a proposer ce composant. Il y a qq decennies c'etait facile 2N origine premiere USA, Bxnnn , origine européenne, 2Snnnn, origine japonnaise. Depuis Motorola a commencé a changer avec les MJ et MPS. Maintenant chacun fait ce qu'il veut. Aucune norme ou reglementation. La seule chose qui est admise ( bien que ce ne soit pas une obligation) c'est que un composant d'un autre fabriquant que l'original qui porte la meme reference ait les memes caracteristiques. Pourquoi cela marche, alors que ce n'est pas reglementé? Parce que les grandes entreprises exigent ( pour des raisons d'approvisionnement et de competition sur les prix) d'avoir des doubles sources. Quand je faisais du developpement electronique, il fallait systematiquement fournir au moins deux sources possibles pour chaque composant, et si c'etait impossible, il fallait justifier: exemple chipset de carte mere, ou processeur graphique. Donc les fournisseurs ont tout interet a jouer ce jeu si ils veulent vendre leur produit. Ceci est fait par accord de licences croisées dans tous les sens ( surtout avec les rachats, fusions et autres echanges permanent dans ce monde): tout le monde est marrié avec tout le monde, la seule règle est de produire le moins cher possible pour pouvoir vendre. Celui qui introduit un nouveau composant n'a en general qu'un creneau de 6 mois max avant d'etre copié. A lui d'en profiter! Apres il y a les noms generiques ( comme frigidaire en electromenager): 741,

555, serie 7400 et autres. C'est le premier fabricant qui a donné le nom. Ensuite si un autre sort un circuit qui a un fonctionnement equivalent, mais des specifications differentes il garde le meme suffixe, mais change le prefixe. Exemple on est passé du NE555 ( l'original) au TL555, puis TLC555: meme fonctionnalité mais reduction de conso grace a la techno CMOS. de meme dans la serie logique 7400 passage aux series S,LS,F, AC puis HCF et d'autres. Tout ceci pour aider le concepteur du circuit electronique qui recherche une fonction, et pas forcemment un fabricant.

Voila j'ai été un peu long, je suis pas sur d'avoir completement répondu. Mais en résumé il n'y a pas de normes.

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Alain
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alain denis
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"alain denis" a écrit dans le message de news:

4b050439$0$429$ snipped-for-privacy@news.free.fr... ... [Très instructif tout le post.]

| Donc les fournisseurs ont tout interet a jouer ce jeu si ils veulent vendre | leur produit. Ceci est fait par accord de licences croisées dans tous les | sens ( surtout avec les rachats, fusions et autres echanges permanent dans | ce monde): tout le monde est marrié avec tout le monde, la seule règle est | de produire le moins cher possible pour pouvoir vendre. | Celui qui introduit un nouveau composant n'a en general qu'un creneau de 6 | mois max avant d'etre copié. A lui d'en profiter!

Si je comprends bien ce principe pour les transistors et circuits simples (741, 555...), je suppose que celui qui copirait un Pentium aurait quelque souci à se faire. Alors jusqu'à quel degré de complexité des circuits l'acceptation de la copie a lieu ?

Reply to
François Guillet

n de

le=20

qui a toujours lieu, mais qui vient de se solder par encore des accords secrets (hors cour de justice, =E0 coups de milliards et d'=E9changes de licences sur brevets etc.)...

Dans le monde des circuits int=E9gr=E9s, la "tol=E9rance" en dehors de la question des brevets, c'est les "masques" : si tu prends une microphotographie de la puce d'un concurrent pour la dupliquer, l=E0 tu te fais d=E9foncer.

Donc tu es oblig=E9 de faire de l'ing=E9nierie inverse mais sans aller trop loin, et =E7a commence par le datasheet : tu pars des specs et tu te fais ta propre tambouille. Si la question des brevets est OK avec le constructeur original, =E7a devrait passer. En plus dans l'analogique, chaque fabricant a son propre processus de fonte des puces, donc il faut forc=E9ment adapter. En num=E9rique c'est autre chose, les portes logiques sont standard donc moins d'efforts d'adaptation technologique.

yg

--=20

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whygee

Cela depend des brevets et bien sur des interets finaniers en jeu: voir le combat Intel-AMD il y a une quinzaine d'années.

--

Alain
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alain denis

"whygee" a écrit dans le message de news: he6kc5$h3c$ snipped-for-privacy@aioe.org... alain denis wrote: | > François Guillet wrote: | >> "alain denis" a écrit dans le message de news: | >>> Celui qui introduit un nouveau composant n'a en general qu'un | >>> creneau de 6 mois max avant d'etre copié. A lui d'en profiter! | >> Si je comprends bien ce principe pour les transistors et circuits | >> simples (741, 555...), je suppose que celui qui copirait un Pentium | >> aurait quelque souci à se faire. | >> Alors jusqu'à quel degré de complexité des circuits l'acceptation de | >> la copie a lieu ? | > Cela depend des brevets et bien sur des interets finaniers en jeu: voir le | > combat Intel-AMD il y a une quinzaine d'années.

| qui a toujours lieu, mais qui vient de se solder par | encore des accords secrets (hors cour de justice, à coups | de milliards et d'échanges de licences sur brevets etc.)...

| Dans le monde des circuits intégrés, la "tolérance" | en dehors de la question des brevets, c'est les "masques" : | si tu prends une microphotographie de la puce d'un concurrent | pour la dupliquer, là tu te fais défoncer.

| Donc tu es obligé de faire de l'ingénierie inverse | mais sans aller trop loin, et ça commence par le datasheet : | tu pars des specs et tu te fais ta propre tambouille. | Si la question des brevets est OK avec le constructeur | original, ça devrait passer. En plus dans l'analogique, | chaque fabricant a son propre processus de fonte des puces, | donc il faut forcément adapter. En numérique c'est autre | chose, les portes logiques sont standard donc moins | d'efforts d'adaptation technologique.

Merci à tous les deux pour les précisions.

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François Guillet

Ça me semble parfait, comme réponse. Le « détail » qui m'avait totalement échappé, c'est le fait que les gros clients veulent des doubles sources. Et si je comprends bien, c'est cette contrainte qui explique tout...

Merci pour l'explication, et désolé d'y répondre si tard.

Nicolas

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Nicolas Boullis

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