Bonjour, Après avoir relu la charte, je prends le risque de publier ce qui suit. Je pense respecter au mot près ladite charte. Je suis ingénieur électronicien (ENSICAEN) de 30 ans d'expérience, surtout axé analogique et cost efficiency. Je suis basé dans le 94. Je suis "à la casse" depuis 5 ans et ce, évidemment, à cause de mes 57 ans. Et pourtant, je suis le Papa du filtre ADSL que vous connaissez tous et pour lequel j'ai déposé 3 brevets et des cartes côté central téléphonique (pour la France, l'Allemagne, l'Angleterre et la Hollande). Si vous connaissez quelqu'un qui recherche ce type de profil, n'hésitez pas à me contacter directement sur mon mail du newsgroup : snipped-for-privacy@numericable.fr Naturellement, je tiens à votre disposition mon CV. Merci.
Bonjour, je n'ai pas de réponse à apporter à ta requête. Cependant, je ne sais pas si c'est un "troll" (je trouve d'ailleurs assez étonnant que personne n'aie répondu, même pas ptilou), mais je trouve cela assez angoissant comme situation ! J'en discutais encore hier soir, peut être suis je pessimiste, mais impossible de me projeter à 5 ans tellement la situation actuelle me semble sombre... A l'époque des 30 glorieuses, on pouvait se dire "dans 10 ans je serai chez X, dans 20 encore chez X, et dans 40 je serais retraité de chez X"
Le Wed, 25 Sep 2013 09:19:15 +0200, Pascal06 écrivait :
Et tu n'as encore vu que le début. Je fais des piges dans un laboratoire de recherche où il n'y a plus aucune compétence électronique (le mot électronique figure pourtant en bonne place dans le nom du labo). Je suis payé pour auditer et corriger des prototypes. Ce qui arrive est lamentable, fait en Chine la plupart du temps à la va-vite par des types qui ne se préoccupent même pas des adaptations de niveaux en électronique numérique (style TTL branché directement sur MOS et plantages aléatoires des cartes en montant en fréquence) ni des adaptations sur les entrées analogiques (à quoi ça sert ? Ça bouffe de la place inutilement). Ce n'est donc pas angoissant que pour les ingénieurs chez nous mais pour le monde de l'électronique en général.
Pire que tout, lorsque je soude dix transistors sur une plaque d'essai pour corriger un problème, je passe pour un dinosaure parce que plus personne ne sait le faire (sans claquer quelque chose). Quant à la vérité sur le grand ternet, je vois passer des montages qui ne fonctionnent pas ou mal et que tout le monde recopie allègrement sans se poser de question. C'est surtout vrai en électronique analogique et en audio. Un collègue à googlisé pour trouver des schémas de régulation linéaire pour une sortie de 3,3V. Il n'y a _aucun_ schéma sur le grand ternet (dans les dix premières pages de google) qui fonctionne. À moins que l'on considère qu'une régulation sortant quelque chose entre 3,0V et 3,9V entre 0 et 1,5A soit une régulation efficace. Je passe pour un extra-terrestre parce que je lui ai conçu son régulateur avec une craie et un tableau noir, sans simulation.
Je n'arrive donc pas à savoir quel sera l'avenir de l'ingénieur électronicien et même s'il a encore un avenir. Deux choses peuvent arriver, la continuation de la situation actuelle avec des circuits qui plantent, claquent, ou dysfonctionnent de plus en plus en raison de problèmes de conception ou un retournement total de la situation parce que les industriels pourraient se rendre compte que leur façon de faire est idiote sur le long terme. Là, l'ingénieur sachant encore mettre en cascade deux transistors sans les claquer sera très très bien payé.
Cordialement,
JKB
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A condition qu'il trouve du boulot, ce qui est de moins en moins le cas.
Dans une boîte de R&D d'un secteur _trés_ pointu le Directeur Technique a été remplacé par un gus sans aucune compétence technique MAIS qui est diplômé d'une grande école de management : inutile, je crois, de raconter la casse que ca génère.
Je ne répêterai pas ici les coups de gueule que je pousse de temps en temps à propos de BAC+2 en électronique (sic) qui sont infoutus de savoir lire correctement un schéma ( et encore moins de concevoir un circuit _qui fontionne_ ) ou de mener correctement à bien par eux-mêmes un calcul dès que ca implique plus que les 4 opérations. Le coup des transistors dont tu parles, je l'ai constaté aussi chez de jeunes ingénieurs, qui déclaraient même ( je cite ) " ca ne sert à rien puisque plus personne n'en utilise ". Corollaire implicite : "on peut se passer de savoir s'en servir" Et ca s'applique aussi au logiciel : copié/collé de chunks de code non compris, ficelages brinqueballants de versions, etc ...
Quand les avions commenceront à tomber du ciel, il ne faudra pas faire semblant de s'en étonner.
Le Wed, 25 Sep 2013 09:19:15 +0200, Pascal06 a écrit :
Quand un arbre tombe, il fait un grand fracas. Quand 100 graines d'arbres germent, il n'y a aucun bruit.
Je suis assez surpris de voir de jeunes ingénieurs au diplôme tout juste sec se lancer dans la création d'entreprise. Qu'il n'y ait a terme qu'une seul sur 100 qui survive, c'est déjà construire l'avenir.
Je suis a 3 ans de la retraite mais je reste optimiste avec la combativité que je vois autour de moi ou plutôt autour de mes enfants.
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http://www.youtube.com/watch?v=Mq-LpAKuhDs
Philippe Vessaire ??
Le Wed, 25 Sep 2013 17:23:50 +0000 (UTC), Philippe écrivait :
Moi, entre autre, j'audite le fameux CIR et je ne vois parmi ces jeunes créateurs que des gens dont le but est de faire le maximum de pognon en un minimum de temps, pas de construire une entreprise pérenne. Leur but est de vendre leur boîte rapidement avec un maximum de plus-value. La plupart sont mauvais techniquement et savent bien embobiner des gens qui ne comprennent pas tout. Je ne dis pas qu'il n'y a que cela, mais cela représente l'immense majorité. Malheureusement.
D'autant que pour créer une entreprise en France ou simplement être à son compte, il faut être sacrément fou vus les risques, le manque de reconnaissance et la fiscalité.
Cordialement,
JKB
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Le Wed, 25 Sep 2013 09:43:57 -0700, Jean-Christophe a écrit :
Les lignes de code chez Airbus sont fait a partir de GAP et seuls les blocs qui posent problème sont revus avec l'?il et le cerveau d'un programmeur. La reprise a la main des logiciels pour le Sukoï 100 dans les calculateur communs avec la série A320 a donné des résultats qui ont étonné les quelques européens qui ont volé sur cette avion.
Malgré tout, les avions volent et il n'y a pas d'accident que l'ont peut mettre sur le compte de ces calculateurs. Les incidents liés a ces calculateurs se sont terminés sur une piste avec un avion capable de repartir quelques heures après.
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Philippe Vessaire ??
24 ans, la fondatrice, diplômée de l'ENSMM et de la TDU (japon).
a partir d'un petit pavillon de Seine et Marne...
C'est vrai que j'ai souvent affublé du terme de chasseur de subvention certains qui collent a ton descriptif, on ne voit qu'eux mais ils ne sont pas les seuls. Sans bruit, alors que des vieux préfèrent laisser mourir leur entreprise, l'avenir est en train de germer.
Et crois-tu que les ancien entrepreneurs n'étaient pas avide de succès rapide et d'argent facile?
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Philippe Vessaire ??
Le Wed, 25 Sep 2013 17:32:48 +0000 (UTC), Philippe écrivait :
C'est très bien, mais il n'y a pas que les avions. Dans l'automobile, par exemple, la qualité du code n'est pas exactement la même. Et il existe du code critique dans d'autres domaines dont la qualité est, comment dire, au mieux médiocre.
JKB
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Le Wed, 25 Sep 2013 18:11:13 +0000 (UTC), Philippe écrivait :
Les vieux laissent mourir leurs entreprises parce qu'ils y sont contraints par la fiscalité. Il vaut mieux fermer et liquider (IS+IR) que de vendre et se prendre la plus-value au passage ou de donner à ses enfants (sucession). C'est un choix de société, pas un choix d'entrepreneur.
Si. Mais il y a encore quelques années, tu ne trouvais pas d'argent facilement lorsque tu avais une idée fumeuse (et même lorsque tu avais une idée géniale que tout le monde a repris par la suite). En d'autres termes, il y a encore vingt ans, une entreprise lorsque tu la débutais te coûtais réellement de la sueur. Beaucoup plus qu'actuellement, d'autant plus que tu jouais avec ton argent et que tu n'avais pas le droit à l'erreur. Aujourd'hui, un 'startupeur' joue avec celui des autres. Ça change un petit peu la donne.
JKB
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Mieux vaut appauvrir l'état que s'enrichir... Je ne crois pas un seul mot de ce laïus. C'est seulement que beaucoup de vieux entrepreneurs sont simplement incapable d'envisager la succession et quand vient l'idée, la boîte est déjà morte.
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Philippe Vessaire ??
Le Wed, 25 Sep 2013 19:31:23 +0000 (UTC), Philippe écrivait :
Détrompe-toi. Un entrepreneur au statut de TNS (et je sais PARFAITEMENT ce qu'est le statut, j'en suis un) touche à sa retraite à peu près 30% de son revenu net annuel _moyen_ sur ses années d'activité. Ça ne fait pas beaucoup. C'est pour cela qu'il y a des boîtes avec des patrons très âgés parce qu'ils ne peuvent pas partir à la retraite, rarement parce qu'ils n'envisagent pas la succession. Si tu n'as pas réussi à investir dans du locatif ou à te payer une retraite Madelin, tu es _réellement_ dans la merde à ta retraite. Et c'est pour cela que tu trouves aussi des petits commerçants de 80 piges derrière un comptoir, parce que c'est la même chose pour eux.
Pour te fixer les idées, j'ai la dernière simulation de la CIPAV, l'une des caisses de retraite des TNS. À 68 ans, âge de mon départ à taux plein, j'aurais (si j'arrive à maintenir mon CA) 860 euros bruts par mois, base et complémentaire. Et mon CA mensuel personnel tourne autour de 8000 euros HT. Rassure-toi aussi, une fois que je vire les charges (non déductibles en grande partie cette année, la bonne blague) et l'IR, il ne reste de loin pas un statut de cadre pour au bas mot 45 heures de boulot par semaine et un bac+8. Je ne sais pas si à 68 ans, je tiendrai encore le coup, mais c'est un autre débat.
S'il vend sa boîte, il passe sur les plus-values et l'IR. Il ne reste rien. S'il passe à des successeurs, pareil. Il a intérêt fiscalement à fermer parce que cela lui coûte moins cher. C'est un scandale français mais c'est comme cela (tout comme la défiscalisation de l'ISF dans le capital social des PME pour le même genre de raisons).
Tu peux donc traiter mon discours de laïus. Ça ne changera pas le problème. La CGPME (dont je fais partie) se bat pour faire changer les choses, mais comme il faut bien trouver de l'argent là où il se trouve, ce n'est pas demain que ça va changer. Et le nombre de boîtes bénéficiaires avec des gens de valeurs qui ferment sur ces problèmes est loin, mais alors vraiment loin d'être négligeable. Mais il ne faut surtout pas le dire, ça ne va pas dans le sens d'une vérité établie.
JKB
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Mais même les écoles d'ingénieurs en forment plus d'ingénieurs, elles forment des managers. Il ne reste plus qu'à espérer que tout ce système se casse la gueule très vite avant que ceux qui savent ne soient plus en état de transmettre leurs connaissances.
Je ne connais rien de ce secteur là. Les informations que je possède sont au sujet d'entreprises qui dépassent largement le million annuel et quelque fois bien plus. C'est plutôt dans l'industrie et en Auvergne.
Vendre une entreprise de moins de 100000 euros de CA annuel, est-ce possible? Si en plus elle est basée sur le savoir de son fondateur, ça me semble encore plus aléatoire.
Donc ce que je disais ne s'applique pas a ces activités isolées de TNS mais aux bonhommes qui ont quelques dizaines de salariés et qui auraient pu vendre leur entreprise 10 fois dans les 20 dernières années.
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Philippe Vessaire ??
Le Wed, 25 Sep 2013 21:47:54 +0000 (UTC), Philippe écrivait :
Je parlais de mon CA _personnel_, pas celui de mon entreprise qui dépasse le chiffre que tu donnes et que je n'ai pas les moyens de vendre (alors qu'il y a des acheteurs). Tu le dis toi même, tu ne connais rien à ce secteur-là, donc ne parle pas de problèmes que tu ne connais pas.
JKB
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